Publié dans Editorial

Bienvenue au club !

Publié le lundi, 03 février 2025

Corentin Martins, le nouveau coach des Barea, est là. Après avoir attendu patiemment ou impatiemment, selon le cas, le Onze national a finalement son nouvel entraîneur. Le Franco-portugais Corentin Martins signe avec la FMF un contrat de douze mois.

L’opinion publique, en général, les observateurs, en particulier, semblent admettre des réactions positives sur la désignation du nouveau coach. Le cursus étoffé et les riches expériences professionnelles de Corentin Martins. Presque à l’unanimité, on reconnait la légitimité du choix. La FMF a su dénicher, entre tous, l’homme qui mérite en lieu et place qu’il faut. Félicitations !

N’empêche que certaines remarques s’imposent. Corentin Martins aura-t-il entre les mains les atouts sinon les possibilités matérielles de concrétiser les ambitions voulues ? Il doit réussir à surmonter au moins deux écueils.

D’abord, le temps. Avec un contrat de … un an qu’il a signé avec la FMF, Martins aurait-il l’occasion réelle à reconstruire l’édifice et cela afin de parvenir à hisser l’équipe nationale au sommet ? Autrement dit, réussir à qualifier la Grande île pour la Coupe du monde 2026. Pour ce faire, le Franco-portugais, nouveau coach, doit au minimum « rebâtir » les Barea, l’équipe nationale, à sa façon. Mais, une vraie reconstruction nécessite du temps … réglementaire. Le risque d’un travail précipité voire bâclé n’est pas à écarter. En tout cas, c’est un défi qui n’est pas à la portée de tout le monde. Certes, il avait le même topo en Mauritanie. Et qu’il a réussi à renverser la vapeur et remonter la pente. Mais, Mauritanie n’est pas Madagasikara ! Et vice-versa ! A chaque pays sa trajectoire propre qui, à terme, définit son contexte réel. Pour tout dire que quand on est parvenu à faire quelque chose de si important dans un pays donné, il  ne l’est pas automatiquement dans un autre. La tâche qui attend le Franco-portugais relève du miracle, de la magie ! Espérons tout de même qu’il puisse faire le nécessaire !

Autre écueil. Corentin Matins n’a, en tout et pour tout, que 60 jours et quelques miettes de temps de préparation pour affronter la Centrafrique et le Ghana. Des pays africains dont les qualités techniques, footballistiquement parlant, ne sont plus à démontrer. Les Barea joueront les 17 et 25 mars, matches de tous les dangers, contre la Centrafrique à l’extérieur et contre le Ghana à domicile. Evidemment, il n’est pas impossible de réussir une telle entreprise. Seulement, il faut admettre que Corentin Martins s’est engagé dans une aventure périlleuse dont la chance de réussite n’est pas à la portée de tout Coach lambda. De toute manière, on n’est pas là pour décourager ce technicien avéré du football. On le souhaite les succès, la réussite !

Il mérite de soulever quelques remarques. Jusqu’à quand Madagasikara pourra-t-il enfin se débarrasser de cette manie de tout faire au dernier moment ? Choisir le dernier moment pour enfin se décider est-il un tare que le pays ne parviendra jamais éviter ! Parfois, on hésite à reconnaitre la qualité technique et professionnelle de certains décideurs. Notre habitude maladive à faire quelque chose à la vitesse d’une charrette à bœufs doit à tout prix changer. La Grande île, le pays du « moramora », n’est plus d’actualité. 

Après tout, bienvenue au club !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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